Avocat parisien, Paul (Romain Duris) a tout pour être heureux : une situation professionnelle enviée et une jolie famille avec laquelle il vient d’emménager dans une luxueuse maison en banlieue. Pourtant, Paul n’est pas heureux. Les relations avec son épouse (Marina Foïs) ne sont plus au beau fixe, et ce passionné de photographie rêve d’une autre vie. Un événement tragique va faire basculer son existence, et par la force des choses, lui offrir l’opportunité de changer de peauà Changement de genre réussi pour Eric Lartigau en 2010, qui passe avec brio de la comédie (ôQui a tué Paméla Rose ö, ôPrête-moi ta mainö) au drame. Adapté du best-seller homonyme de Douglas Kennedy, ôL’homme qui voulait vivre sa vieö entraîne dans la course folle d’un homme frustré par son existence, qui voit son vœu exaucé à la suite d’une tragique infortune, et se retrouve en plein cauchemar. Le film n’est pas exempt de maladresses : Romain Duris, toujours au bord de l’implosion, surjoue et manque de naturel la narration manque parfois de fluidité la fin est un tantinet bâcléeà Il émane toutefois de ce thriller psychologique mâtiné de film noir (qui donnera immanquablement aux non affranchis l’envie de découvrir l’univers de l’écrivain) une belle énergie, un climat excitant et un suspense qui tient en haleine jusqu’au bout. On remarquera l’excellente prestation de Niels Arestrup, saluée par une nomination aux César 2011, la seule pour ce film pourtant plébiscité par le public et une bonne partie de la critique.